Si Boolean Vivarium raconte le développement chaotique et incertain d’un jeu vidéo qui n’a jamais vu le jour, le processus de création du film a été tout aussi tumultueux. La version finale – un moyen métrage documentaire terminé en 2024 – est le résultat d’un parcours accidenté : trois ans d’écriture, de résidences, de tournage, de montage et de remontage. Le film, tout comme le jeu, aurait pu ne jamais exister ou prendre une forme totalement différente. Je propose une version alternative de mon film Boolean Vivarium, avec « commentaires du réalisateur », accompagnée de séquences coupées au montage ou jamais dérushées, d’idées abandonnées, de fausses bonnes idées et de bonnes fausses mauvaises pistes.
À travers la réalisation de films documentaires, d’installations et de performances, le travail de Nicolas Bailleul se définit par l’usage, le détournement, la collecte et l’exploration des plateformes, des mondes virtuels, des espaces connectés et des infrastructures du web aux logiques et aux géographies incertaines. En essayant de montrer concrètement ce qui se joue dans des lieux invisibilisés et inaccessibles, il cherche à faire émerger des problématiques contemporaines qui touchent à des questions de création, de sociologie, d’économie et d’écologie. Il enseigne à l’Université Paris 8 et réalise la thèse La chambre, création contenue.
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