28 - 29 octobre 2024
16:30

World Games :
pourquoi avons-nous besoin de nature artificielle ?

Natalia Fedorova jour 1

En règle générale, la nature artificielle est utilisée comme modèle d’un environnement, d’un phénomène ou d'un être vivant. Il peut s'agir de modèle de distribution des ressources terrestres (G 80 du Collectif Fragmentin, d’après le World Game de Buckminster Fuller) ou de l'activité d'un être vivant (Philippe Parreno, With a Rhythmic Instinction to be Able to Travel Beyond Existing Forces of Life, d’après le Jeu de la Vie de John Conway). La « serre intelligente » individuelle de Špela Petric dans PL'AI. G80 et With a Rhythmic Instinction to be Able to Travel Beyond Existing Forces of Life n'imitent pas la nature, mais proposent des modèles spéculatifs. Dans l'œuvre de Špela Petric PL'AI, des algorithmes jouent avec les vrilles des concombres pour rappeler aux spectateurs qu'ils sont aussi dépendants de leurs écrans que les plantes de la lumière.

Natalia Fedorova est artiste, commissaire d'exposition et éducatrice travaillant dans le domaine de la médiation entre les langues naturelles et les langages des machines et des systèmes vivants. Ses dernières pièces artistiques peuvent être comprises comme des communicateurs inter-espèces. To be the wind for the tree traduit en lignes poétiques les processus physiologiques des arbres. To bee est un simulateur sémiotique qui permet de créer une base pour un Umwelt commun à l'homme et à l'abeille. Elle donne actuellement deux cours à Smolny Beyond Borders et travaille sur un projet artistique en tant que TSI (Threatened Scholar Initiative) à la Fondation LUMA (Arles, France).